Père Augustin-Marie du Très Saint sacrement

Publié le par jean

 

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         Hermann Cohen :           Père Augustin-Marie
                                                du Très Saint Sacrement .




Hermann Cohen naît le 10 novembre 1820, dans une famille juive distinguée de Hambourg, en Allemagne.

Enfant, Hermann prend un vif intérêt aux cérémonies de la Synagogue, et aime chanter avec sa sœur des cantiques, des psaumes et d’autres prières. Mais très vite ces préludes vont s’évanouir et disparaître devant ses talents naturels.


La conversion

C’est à 26 ans, au terme de 14 années d’errance et de désordre, de vide et de profonde insatisfaction, que va s’ouvrir pour lui un nouveau chemin.

A cette époque, on marquait avec beaucoup de solennité le mois de mai, mois de Marie : sermons, célébrations, chœurs.. se succédaient chaque jour . Un vendredi du mois de mai 1847, on le fait prier de bien vouloir remplacer quelqu’un pour diriger un chœur à l’Eglise de Ste-Valère… Au moment de la bénédiction, il éprouve pour la première fois une émotion très vive mais indéfinissable.. Il revient la semaine suivante ; puis, fortement attiré, assiste à plusieurs messes d’affilée sans comprendre ce qui le retient. 
Un soir, il y est attiré à nouveau :

 
le Saint Sacrement est exposé ; cette fois, il tombe à genoux, un apaisement très doux dans tout son être ; désormais sa vie toute entière en sera renouvelée, transfigurée..
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Hermann rencontre alors un prêtre qui l’instruit des grandes vérités du christianisme. Après une courte période de combat intérieur où les concerts, les fêtes, les parties de plaisir viennent de nouveau l’assaillir, les grâces succèdent aux grâces, et il est baptisé le 28 août de la même année, pour la fête de saint Augustin. Le 8 septembre, il reçoit l’Eucharistie pour la première fois et l’année s’achève avec sa confirmation, des mains de l’archevêque de Paris (tué quelques mois plus tard lors de l’insurrection de juin 1848).

 Prédication et adoration perpétuelle pour tous

L'homme d'oraison communique avec une telle ferveur la parole de Dieu qu'il opère des conversions. Ses sermons sont suivis de longues séances au confessionnal. On court vers lui quand il arrive dans un endroit.
 Le Carme est digne des grands prédicateurs de son époque. Il vit ce qu'il prêche.

Il revoit le Père Julien Eymard, ce «  fervent de l'Eucharistie », qui lui confie son projet de former une adoration perpétuelle pour tous.

Converti sous l’influence de l’Eucharistie, Hermann inaugure et fonde quelques mois plus tard (le 6 décembre 1848), dans la basilique parisienne de Notre Dame des Victoires, une œuvre qui lui tiendra beaucoup à cœur : l’Adoration nocturne masculine. Trente ans plus tard, le 6 décembre 1878, elle donnera naissance à l’œuvre de l’Adoration sur la colline de Montmartre et connaîtra un rayonnement universel.


 

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Cependant, en septembre 1870 survient la guerre franco-prussienne et l’effondrement des armées françaises. Une foule de prisonniers sont conduits en Allemagne. Hermann, qui a conservé la nationalité allemande, doit quitter la France et se réfugier en Suisse. On lui propose de devenir l’aumônier des 6 000 prisonniers français détenus à la citadelle de Spandau (près de Berlin). Il accepte cette solution de compromis qui lui permet de rester fidèle à ses deux patries.

A Spandau, il se dépense héroïquement sur cet ultime champ d’apostolat. A l’occasion d’une épidémie de variole, Hermann assiste les prisonniers contaminés et contracte à son tour la maladie. Le 19 janvier 1871, on lui porte une dernière fois la communion. Fort de la présence de son Sauveur, il rend son âme à Dieu au chant du Salve Regina. Le Père Augustin Marie s’est donné jusqu’au bout, en frère et serviteur de l’amour, à la suite de Jésus …
                                                                                                            
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 II ) Message d’Hermann Cohen

« Marie m’a conduit à Jésus, Marie m’a donné l’Eucharistie, et l’Eucharistie a ravi mon cœur. »

"Jésus-Christ aujourd’hui, c’est la divine Eucharistie        cej05.jpg

« Que la divine Eucharistie soit votre lumière votre chaleur, votre force et votre vie. »

« La paix est un don du Saint-Esprit qu’on obtient par la fidélité à l’oraison et aussi par de longues actions de grâce après la communion. »

« Si le Roi David dansait devant l’Arche qui vous figurait, ô mon Alliance véritable, en quels élans de joie, en quels chants de triomphe ne dois-je pas éclater ? »

   Biographie :
Père Augustin-Marie du Très Saint Sacrement  (1820-1871 )
    •      Dom Jean-Marie Beaurin, Flèche de feu. Ed. France-Empire, 1982.

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Publié dans figures Eucharistiques

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